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21/05/2020: "Il ne me dit jamais qu'il m'aime"

C, mariée depuis 10 ans m’envoie la réflexion suivante : son mari ne lui dit jamais qu’il l’aime. De son côté, elle aimerait recevoir plus de mots d’amour… même si elle déclare qu’il lui porte beaucoup d’attention.
La première idée qui me vient, c’est que le mari de C lui dit certainement qu’il l’aime… mais autrement qu’avec des mots ! Cette attention qu’il lui porte, par exemple, est probablement le témoignage de son amour.
Pourquoi certaines personnes ne disent pas « je t’aime » ?
Chez certains, il y a beaucoup de pudeur et ils ne se sentent pas à l’aise pour parler de leurs sentiments. Souvent, parce qu’ils n’ont pas appris. En effet, un enfant qui n’entend pas ses parents témoigner leur affection verbalement (entre eux ou pour l’enfant) n’aura pas l’habitude de ces mots.
Mais il y a un point plus important encore : nous avons tous une façon de dire notre amour, qui nous est propre. De même que nous avons tous des façons différentes de nous sentir aimés. C’est ce que Gary Chapman, auteur et conseiller conjugal appelle « les différents langages de l’amour ». Un peu comme si nous ne parlions pas tous la même langue.
Certains, pour dire leurs sentiments, vont multiplier les petites attentions du quotidien, vont rendre des services, vont offrir du confort à leur partenaire, vont faire en sorte de lui rendre la vie plus simple (par exemple, prendre en charge la préparation du repas pour soulager l’autre, ou aller déneiger la voiture tôt le matin…)
D’autres vont couvrir leur partenaire de cadeaux, de surprises. Ils vont être très attentifs dans le choix de ce qu’ils vont offrir. Souvent, ils vont aimer offrir quelque chose de valeur (un bijou, un voyage…)
Parfois encore, certaines personnes montrent leur amour en s’organisant pour offrir de leur temps à leur partenaire. Ils vont aimer partager des moments de qualités avec leur bien aimé/e.
Il y a aussi tous les gestes de tendresse. Prendre l’autre dans ses bras, l’embrasser tendrement ou même seulement caresser sa joue. C’est aussi une façon de dire « je t’aime »…
Et bien sûr les mots doux, les compliments…
Ce qui est intéressant, c’est de constater que nous exprimons notre amour de la manière par laquelle nous aimons en recevoir l’expression : si c’est de recevoir de la tendresse qui fait que je me sens aimée, alors je vais moi-même témoigner de la tendresse pour dire « je t’aime ».
Les couples rencontrent donc souvent des incompréhensions.
Exemple : je me sens aimée si mon partenaire passe du temps avec moi en se montrant présent et disponible. Si de son côté, il montre son amour en m’offrant parfum et bijoux, je ne serai pas touchée au cœur… et je pourrai même m’interroger sur la sincérité de ses sentiments.
Je vous invite à vous demander quel est votre langage de l’amour et celui de votre partenaire…

22/04/2020: "Je suis inquiète quand il est pensif, j'essaie de lui tirer les vers du nez et on se dispute..."

"Mon mari a tendance à se refermer sur lui-même par moment, ça m’inquiète et je cherche à savoir ce qui se passe, à lui tirer les vers du nez, parce que je pense que c’est important de communiquer dans un couple. En général, soit il en dit encore moins, soit on se dispute. Est-ce que c’est moi qui insiste trop ?"
Voilà une question qui m’évoque « Les hommes viennent de Mars et les femmes viennent de Vénus »…de John Gray. Paul Dewandre en a fait un spectacle, vous l’avez peut-être vu…
Je ne suis pas pour insister sur les différences hommes/femmes, parce que je m’intéresse à l’humain avant tout, je reconnais l’humanité de chacun, indépendamment de son sexe.
Néanmoins, il y a des pistes intéressantes pour expliquer pourquoi les hommes auraient tendance à se mettre en retrait lorsqu’ils ont besoin de réfléchir ou de trouver une solution à un problème, quand les femmes auraient plus besoin de mettre des mots sur ce qui se passe pour elles.
Voici ce qui est dit : (on retrouve aussi cette approche dans « Qui sont ces couples heureux » d’Yvon Dallaire.)
Une étude montre que le cerveau masculin et féminin sont les mêmes, impossible de déceler une différence.
En revanche, nos cerveaux ont été façonné à travers l'histoire de l'humanité (les codes génétiques n'ont pas changé depuis le temps des cavernes)
-les hommes vont plutôt agir (chasser...)
-les femmes verbaliser, elles cherchent à entrer en relation (entretenir le feu, s'occuper des enfants... en groupe)
En situation de stress, il y a une libération d'hormones:
Pour les hommes: la testostérone (liée à l'agressivité)et la vasopressine viennent inhiber l'ocytocine et contrecarrer ses effets pacificateurs –cela créé une sensation de mal-être
Ils sont donc plus sur leur garde, sur la défensive, prêts à fuir ( prédateurs...), le cerveau ne fait pas la différence entre danger réel et danger virtuel.
Ils cherchent à retrouver la paix de l'esprit en contrôlant la source de stress ou en s'en éloignant.
Les femmes, au contraire, ont un désir de se rapprocher d'autrui (manifestent des réactions protectrices et aimantes (ocytocine))
En cas de stress: la femme souhaite se rapprocher alors que l'homme cherche à s'éloigner...l’ homme fuit du regard alors que femme cherche le regard: pour elle, comme il y a rupture de la relation, donc elle insiste... plus l'homme se renferme, s'éloigne, plus elle se sent rejetée...
Maintenant, sans différenciation des sexes, il y a d’autres points importants à évoquer :
Nous avons tous besoin d’intimité personnelle. C’est-à-dire, à la fois d’un moment où l’on peut être seul, tranquille, pour vivre notre intériorité, se ressourcer… mais aussi d’un espace privé qui n’appartient qu’à nous. C’est-à-dire une pièce, un meuble, voire un tiroir si l’espace est réduit où personne d’autre n’ira mettre son nez (c’est un territoire personnel).
C’est un besoin qui doit être entendu et respecté. Donc, j’invite les personnes, lorsqu’elles ont besoin de ce moment d’intimité, à le verbaliser. « J’ai besoin d’une pause avec moi-même…merci de respecter ce moment. Je reviens vers toi ensuite ». Non seulement ça permet de ne pas être dérangé et de vraiment profiter, mais ça rassure aussi le conjoint qui pense que quelque chose ne va pas.
Il est d’ailleurs conseillé, le soir, en rentrant du travail, après avoir salué et enlacé votre partenaire, de prendre une vingtaine de minutes pour vous, chacun votre tour. Ca permet de vous poser et de revenir vers l’autre, ou auprès des enfants plus serein.
Je vous invite donc à dire votre besoin d’intimité et de respecter celui de votre partenaire.
Autre chose : « je pense que c’est important de communiquer dans un couple »… ce n’est pas moi qui vais dire le contraire, en revanche, pour bien communiquer, il faut que cela se fasse à des moments où chacun a une bonne disponibilité d’esprit. Si vous abordez votre mari à un moment où il est dans sa bulle, il y a peu de chance qu’il s’ouvre à une discussion…
Et puis, vous ne pouvez pas obliger votre partenaire à parler s’il n’en a pas envie. Vous êtes inquiète, vous avez besoin d’être rassurée sur le fait que tout va bien. Ca vous appartient, vous ne pouvez pas exiger de lui qu’il réponde à votre besoin, sur le champ. En revanche, vous pouvez très bien dire : « tu sais, quand je te vois pensif, je me sens inquiète, seule, exclue…même si j’ai bien conscience que tu as besoin de cette pause à l’écart… j’ai besoin de me sentir rassurée… est-ce possible pour toi, quand tu sors de ta réflexion, de venir me prendre dans tes bras… me parler… partager un moment avec moi…" etc
Si vous êtes vraiment inquiète et mal à l’aise, il serait intéressant de comprendre ce qui vous crée autant d’inconfort ? Quelles émotions sont là ? Peur d’être rejetée ? exclue ? et d’où viennent ces craintes ? A voir avec un thérapeute si c’est très présent pour vous.
Dernier point, j’ai déjà publié sur "les différents types psychologiques" de Carl Jung, je reprends ici :
Pour un individu, il existe deux façons de « se charger en énergie ».
Certaines personnes ont besoin d’être au contact avec les autres pour se sentir dynamisées. Elles prennent volontiers la parole et élaborent leur réflexion en même temps qu’elles s’expriment. Elles font partie de la catégorie des extravertis.
Au contraire, d’autres ont besoin de s’isoler pour se charger en énergie. Elles prennent le temps de construire leur pensée avant de prendre la parole. Ils aiment s’exprimer par écrit.
Si votre mari fait partie de cette dernière catégorie, qui est celle des introvertis, alors ce moment de « repli » sur lui-même est essentiel pour lui.
J’espère que ces pistes de réflexion vous aideront 😉

01/03/2020 – Ejaculation rapide et frustration

Question de M : « J’hésite depuis un certain temps à vous demander votre avis sur ma situation, mais cette fois, j’en ai vraiment assez. Mon mari est éjaculateur précoce, il prend son pied et moi, je n’ai pas le temps de ressentir du plaisir. J’aimerais bien que nos rapports durent plus longtemps et qu’il soit moins égoïste. Avez-vous des solutions ? »
Et bien vous avez bien fait d’oser poser votre question ! J’entends votre frustration et je peux vous donner quelques informations essentielles pour faire évoluer votre situation.
Tout d’abord, l’éjaculation rapide fait partie des premières raisons de consultation en sexothérapie (comme la dysfonction érectile). Il faut savoir que l’homme est programmé génétiquement pour être éjaculateur prématuré (cela date de l’époque où il devait faire vite, pour se reproduire, tout en restant vigilant face aux dangers qui l’entouraient).
Je souhaite insister sur le fait qu’il ne faut pas confondre orgasme et éjaculation. L’éjaculation est le mécanisme biologique d’expulsion du sperme, c’est un réflexe physiologique… qui n’est pas forcément synonyme d’orgasme.
Il arrive que l’éjaculation se produise sans plaisir et inversement, certains hommes peuvent avoir un orgasme sans éjaculation. Dans le cas de l’éjaculation rapide (c’est-à-dire après 1 à 3 minutes, parfois avant même toute pénétration), il est probable que votre partenaire n’ait pas vraiment le temps de ressentir lui-même beaucoup de plaisir. Et puis, faire l’amour à sa femme en constatant qu’elle n’a pas de plaisir n’est pas vraiment satisfaisant. Je vous invite donc à quitter la croyance que votre mari « prend son pied …Vous allez alors accueillir les choses différemment.
Ensuite… il existe tellement de caresses, de touchers, de baisers, et tant de parties du corps pour faire plaisir et se faire plaisir ! La sexualité relationnelle ne passe pas forcément par la sexualité pénétrative. Le sexe oral est par exemple une relation sexuelle complète ! Vous pouvez donc inventer, créer toutes sortes de jeux avec votre mari pour que chacun ressente du plaisir.
Pour terminer, un sexothérapeute possède un panel complet de techniques, de conseils, d’exercices pour aider les hommes à apprendre à contrôler leur éjaculation. Cela se passe sur plusieurs séances, des conseils sont dispensés en s’appuyant sur une analyse sérieuse des habitudes et comportements. La partenaire est aussi invitée à me rencontrer pour que je lui explique le rôle qu’elle peut jouer pour que la situation évolue positivement. Il existe véritablement des solutions… et quand le couple décide de prendre en charge cette difficulté ensemble, de collaborer sans porter de jugement l’un sur l’autre, alors les résultats sont encore meilleurs.
Vous pouvez donc participer activement à cette évolution, M !

20/02/2020 – Mon mari regarde des films « pornos », comment réagir ?

Voici la question de A : « Mariés depuis plus de 20 ans, nous partageons une sexualité plutôt épanouie et régulière. Toutefois, mon mari consulte de temps en temps des vidéos pornographiques en cachette. Cela me déstabilise. Comment dois-je réagir ? »
Que l’on soit homme ou femme, la santé sexuelle passe par les fantasmes, la sexualité personnelle (la masturbation) et la sexualité relationnelle (celle que vous vivez avec votre partenaire).
Ces trois activités participent à l’épanouissement et au bien-être sexuel de chacun. L’utilisation de la pornographie contribue au renouvellement des fantasmes, à l’enrichissement de l’imaginaire érotique. Pour conserver une sexualité heureuse tout au long la vie, il est indispensable de remplir régulièrement son « sac à fantasmes » ! En effet, en vieillissant, ces fantasmes sont d’une grande aide à un homme qui aurait des difficultés à maintenir son érection… (c'est important aussi pour les femmes, de nourrir et faire évoluer leurs fantasmes, par la lecture de textes érotiques ou de bd, ou des films érotiques...etc). Ce qui est gênant dans l’utilisation de la pornographie, c’est quand un des partenaires ne peut plus trouver d’excitation sans regarder des images à haut pouvoir érotique. Ce n’est visiblement pas le cas de votre mari. Donc, A, vous pouvez vous tranquilliser, votre mari entretient sa santé sexuelle lorsqu’il visionne occasionnellement un film pornographique, et c’est bon pour votre vie sexuelle à deux ! Il le fait probablement en cachette pour ne pas vous mettre mal à l'aise (et c'est aussi son jardin secret), mais certains couples aiment partager ce moment et s'en servent pour pimenter leur relation... A vous de sentir comment vous êtes face à cette possibilité et de respecter, comme toujours, ce qui est juste et bon pour vous.
Une discussion sur le sujet, avec votre mari, peut être engagée avec respect et confiance...
Je rappelle que la pornographie est adaptée à l’adulte et à son imaginaire érotique. Uniquement à l’adulte.

16/02/2020 – Comment devenir un bon amant ?

Question de F, 32 ans : "Comment devient-on un bon amant ? Y a-t-il des "techniques infaillibles" ?"
Et bien non, il n’y pas de recette miracle pour donner du plaisir à votre partenaire.
Comme il n’y a pas non plus de bon amant universel !
Chaque femme, chaque homme a des zones érogènes variées et une sensibilité différente aux sollicitations sensuelles et sexuelles, chacun a ses fantasmes, ses limites, ses croyances… il est donc essentiel de vous adapter à la personne qui est face à vous.
Et c’est en développant votre intelligence sexuelle que vous pourrez devenir un amant qui procure du plaisir à sa partenaire.
L’intelligence sexuelle, c’est d’abord bien vous connaître vous-même, connaître votre corps et avoir de l’attention pour votre partenaire: être capable de comprendre comment elle fonctionne, se souvenir de ce qui lui plaît et être capable de lui reproposer caresses et gestes qui lui procurent du plaisir.
Etre intelligent sexuellement, c’est être capable de se connecter à l’autre, tout en s’affranchissant des stéréotypes culturels mais aussi en quittant l’idée de performance sexuelle.
Soyez à son écoute, prenez tout votre temps, câlez- vous sur son rythme, encouragez-la à communiquer sur ce qu’elle aime et accueillez ce qu’elle vous dit avec bienveillance et respect, observez ses réactions…c'est bien plus efficace que la technique!

09/02/2020 - J’ai honte de mes fantasmes

Une nouvelle interrogation m’a été soulevée par une femme :
« J’ai des fantasmes sexuels dont j’ai honte. J’imagine des scènes où je serais obligée de me laisser faire… je me dis que ça ne doit pas être bien normal de fantasmer là-dessus ?..."
Tout d’abord, le fantasme est un scénario érotique imaginaire qui déclenche une émotion sexuelle et facilite l’émergence du désir sexuel. C’est le stimulant numéro un au déclenchement d’une activité sexuelle.
Il n’y a aucun jugement à porter sur un fantasme… ce n’est pas parce que vous fantasmer sur la soumission ou le viol que vous souhaitez vivre la situation. Cela veut simplement dire que vous avez érotiser cette situation (vous lui avez donné une valeur érotique), de façon inconsciente. Je souhaite vous partager une étude américaine réalisée ces dernières années:
Lorsqu’on interroge hommes et femmes, ressortent 3 grandes catégories de fantasmes :
-faire l’amour à plusieurs,
-faire l’amour de façon inédite (« je n’ai jamais fait ça avant » … lieux publics, objets, conditions insolites…)
-et les fantasmes de contrôle/pouvoir (bondage, discipline, soumission, domination…)
Les fantasmes de soumission sont si courants que de nombreux ouvrages littéraires ou cinématographiques les mettent en scène et cela, de façon universelle. Déjà en 1921, le film « Le Cheik » décrivait l’histoire d’une lady anglaise enlevée par un puissant Cheik pour en faire sa maîtresse. Au final, elle tombait amoureuse de son geôlier.
En Asie, les séries regorgent de scènes de « slap and kiss » (gifle et embrasse) où les protagonistes commencent par se battre avant de se jeter l’un sur l’autre, poussés par le désir !
Développer, faire évoluer, nourrir vos fantasmes contribuent à votre santé et votre épanouissement sexuel, acceptez ce qu’ils sont, sans jugement.

2/02/2020 – Dois-je dire oui à ses propositions pour le garder ?

Cette semaine, je réponds à la question délicate de V, 20 ans :
« Je suis en couple avec un ami depuis 4 mois et il me propose des pratiques sexuelles que je n’ai jamais essayées. Je ne sais pas trop quoi dire, car je suis curieuse mais en même temps, je ne suis pas certaine que ça m’attire. Et j’ai peur qu’il me quitte si je refuse. Comment est-ce que je peux gérer ça ? » Tout d’abord, je souhaite insister sur un point essentiel : quel que soit votre âge, la chose la plus importante est de vous RESPECTER vous-même. C’est-à-dire, être à l’écoute de vos envies, de vos désirs, pour savoir ce qui est bon pour vous.
Même si vous souhaitez une sexualité « libérée », vous devez impérativement être attentive (et c’est aussi vrai au masculin !) à vos limites et ne pas les dépasser.
Si vous acceptez des pratiques que vous ne souhaitez pas réellement faire vivre à votre corps, vous le regretterez, car c’est comme si vous le trahissiez. Votre corps est votre temple, il est précieux et mérite que vous le respectiez.
Ce n’est pas pour répondre aux exigences d’un autre que l’on fait l’amour, mais pour vivre des moments de plaisir.
Un autre point essentiel, lié à votre âge maintenant. A 20 ans, le corps n’est pas prêt à « tout » expérimenter car il faut du temps pour érotiser son corps et ainsi lui permettre de s’abandonner aux sensations.
Vivre des expériences sexuelles sur un corps qui n’est pas « préparé » risque de créer des troubles ultérieurement.
Encore une chose : si vous testez tout à 20 ans, que va-t-il vous rester à découvrir à 30, 40 ou 50 ans… ? Laissez-vous le temps de mûrir, de grandir… pour apprécier.
Je vous encourage donc tout d'abord à prendre le temps de ressentir ce qui est juste, de quoi vous avez vraiment envie pour vous et ensuite à parler ouvertement de vos doutes avec votre partenaire.
Echanger ensemble autour de vos désirs, mais aussi autour de ce que vous aimez dans la sexualité vous permettra une meilleure complicité sexuelle. Et ensemble, vous pourrez alors prendre le temps de découvrir…

12/01/2020 – Je ne sais pas comment réagir face aux pannes d’érection de mon partenaire.

Je reçois la question suivante: "mon mari a parfois des pannes d'érection et je ne sais pas du tout quoi dire ou comment me comporter dans cette situation...j'ai peur d'être maladroite... que me conseillez-vous? "
Tout d'abord, il est important de rappeler qu'au long de sa vie, tout homme connaitra au moins une fois un trouble érectile. Les causes peuvent être organiques, psychologiques, relationnelles... si cela se produit régulièrement, la première chose est de consulter un médecin pour écarter toute cause organique. Ensuite, pour une prise en charge efficace en sexothérapie, il est conseillé de ne pas laisser s'éterniser la situation et d'agir dans les 3 mois.
Les troubles de la fonction érectile inquiètent et interrogent beaucoup les hommes et peuvent même être à l'origine de réactions agressives. Aussi, vous avez raison, il y a des mots et des attitudes à avoir ou ne pas avoir pour ne pas "en rajouter"!
Selon moi, les mots à ne pas dire sont "ce n'est pas grave"... parce que pour lui, ça l'est!
ou encore "ça ira mieux la prochaine fois!" parce que cela induit une pression supplémentaire et créée une appréhension.
Prendre votre partenaire dans vos bras, le serrer tendrement sans rien dire me paraît plus approprié. Iv Psalti, sexologue avec qui je me forme à la sexothérapie conseille les mots suivants: "je t'aime avec ou sans ça"...